Quel positionnement politique

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Il est temps que notre formation politique héritière d’une lignée gagnante gaullo-chiraquo-sarkozyste renoue avec une ligne politique claire et assumée, équidistante d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, équilibrée dans son approche, seule capable de marcher sur ses deux jambes, l’économie et le régalien. 

Les électeurs de droite ont bien compris que l’angle mort d’Emmanuel Macron était le régalien et celui de Marine Le Pen était l’économie, et ils se sont portés aux dernières élections présidentielles sur l’un ou sur l’autre selon qu’ils privilégiaient l’économie ou le régalien, dans un vote utile destiné avant tout à faire barrage à l’ennemi numéro 1, la Nupés. 

Or la droite républicaine, à laquelle nous sommes nombreux à être restés fidèles, porte un projet qui ne privilégie pas le régalien au détriment de l’économie et vice versa. Comme on ne peut privilégier la santé au détriment de la liberté ou du travail, comme on ne peut privilégier l’humanisme au détriment de la sécurité, comme on ne peut privilégier le social au détriment de l’équité. 

C’est ce que Nicolas Sarkozy avait réussi à incarner en 2007, renvoyant corrélativement le RN à son plus bas niveau sur les 35 dernières années tant en pourcentage (10,4% des suffrages exprimés) qu’en nombre d’électeurs (3,8 millions de voix). 

Dans le monde post covid dans lequel nous vivons, les enjeux de paix, les enjeux de souveraineté, les défis écologiques, les progrès technologiques et scientifiques, l’évolution du rapport au travail, imposent de revoir notre modèle de croissance, de changer nos méthodes, de nous interroger sur nos certitudes passées, de repenser notre approche qui, à gauche comme à droite de l’échiquier politique, a placé l’État jacobin au centre de nos vies en déresponsabilisant l’individu et en réduisant chaque jour davantage ses libertés.

Je suis convaincue que la droite sans complexes et sans tabous à laquelle nous aspirons doit repenser le rôle et la place de l’État,

  • doit questionner le rapport aux dépenses publiques,
  • doit encourager les initiatives individuelles et entrepreneuriales,
  • doit revoir en profondeur la bureaucratie qui obère l’efficacité des services publics,
  • tout en soutenant sans réserve son armée et ses forces de l’ordre,
  • tout en luttant contre l’immigration incontrôlée et les abus et fraudes notamment sociales,
  • tout en donnant les moyens (et pas seulement financiers mais avec une réorganisation profonde) à la justice, à la santé et à l’éducation (les trois piliers fondamentaux de notre démocratie) d’accomplir leurs missions.

Cette droite moderne doit accompagner le progrès, ne pas s’en désintéresser ou en avoir peur, tout en préservant nos traditions et notre histoire et en luttant farouchement contre le wokisme et la déconstruction inhérente. Mais elle doit aussi oser repenser le capitalisme, et remettre le bon sens au cœur de son action.