Le 23 mars dernier, Virginie Calmels revenait sur une proposition phare du programme de Valérie Pécresse, candidate Les Républicains à l’élection présidentielle : le RSA conditionné. 

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Le RSA, une transition vers le retour à l’emploi qui ne s’opère pas

Quelques chiffres. Le revenu de solidarité active représente 11,7 milliards d’euros par an et concerne 2 millions d’allocataires.

Il y a toujours eu cette idée de contrepartie. Aujourd’hui, les allocataires du RSA ont le devoir de chercher un emploi et ce doit être une transition pour un retour à l’activité professionnelle.

Si on regarde les statistiques, on constate que cette insertion professionnelle ne fonctionne pas :

  • 49% des allocataires perçoivent le RSA depuis 4 ans
  • 20% des bénéficiaires depuis 10 ans

Un rapport de la Cour des Comptes de janvier 2022 avait pointé que l’accompagnement des allocataires du RSA était insuffisant et en réalité (trop!) complexe. Il existe en effet plusieurs guichets : conseil départemental, Pole Emploi, Centre Communal d’Action Sociale (CCAS),… avec une absence de coordination entre eux.

Et avant ?

Avant la mise en place du RSA, d’autres dispositifs avaient été mis en place, sans résultats probants :

  • 2003 : le contrat insertion et le revenu minimum d’activité (RMA)
  • 2018 : le plan pauvreté
  • 2016 : le Conseil Départemental du Haut-Rhin avait décidé de conditionner l’accès au RSA à 7h de bénévolat par semaine, avant de rétropédaler et de rendre cette activité facultative

In fine, beaucoup de moyens sont mis dans les minimas sociaux sans vraiment penser à la réinsertion professionnelle des allocataires. 

La proposition de Valérie Pécresse

La Présidente de la Région Île-de-France et candidate à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse a proposé de conditionner l’accès au RSA à 15 heures d’activité par semaine, au travers :

  • d’une formation dans les secteurs qui peinent à recruter
  • d’un emploi dans l’économie marchande
  • d’un travail d’intérêt général au service d’une collectivité publique ou d’une association

Non il ne s’agit pas de travail au rabais comme on peut l’entendre ça et là ! Le but est bien de valoriser l’allocataire et de lui permettre de préciser son projet professionnel sans perdre le lien avec la société.