Le 23 juin dernier, Virginie Calmels revenait sur sa proposition d’un système innovant pour écarter tout risque d’immobilisme économique : la cohabilitation.
Visionnez le replay sur BFM Business
Les résultats des élections législatives n’ont pas donné de majorité absolue au Président de la République. L’immobilisme économique nous menace.
L’impossible union économique nationale
On a entendu pendant un moment cette expression « d’union nationale » mais on ne la voyait pas. Si on regarde les projets économiques des uns et des autres, il y a des positions irréconciliables (nationalisations vs. privatisation de services publics par exemple).
Pour un système innovant : la cohabilitation
Face à ce risque d’impasse politique, Virginie Calmels a proposé une solution innovante : la cohabilitation. Il s’agit d’un mix entre la coalition et la cohabitation.
Tous les jours, les acteurs économiques innovent et créent pour aller de l’avant. Le monde politique doit faire de même.
- On connait la cohabitation : les Français l’ont plébiscité à une époque. La droite ayant fait moins de 5% à la présidentielle, on ne peut pas s’inscrire dans ce modèle.
- Il y a des exemples de coalition dans le monde qui fonctionnent (en Israël ou en Allemagne par exemple). Les députés Les Républicains étaient regardés de près par l’exécutif. C’est là qu’il pourrait y avoir quelques points de convergence programmatique, même si Emmanuel Macron ne va pas assez loin sur le régalien, angle mort du projet d’Emmanuel Macron. La porte de la coalition a été fermée : hors de question pour les députés Les Républicains fraîchement élus aux dernières élections législatives de se fondre dans le macronisme en rejoignant le gouvernement.
Faisons appel au deuxième personnage de l’Etat
Dans ce modèle de cohabilitation, Virginie Calmels propose de se tourner vers Gérard Larcher, le Président du Sénat et deuxième personnage de l’Etat pour tenter une vraie négociation.
Il ne faut surtout pas bloquer le pays ! Les acteurs économiques veulent de l’action. En constituant des « majorités » au cas par cas, texte par texte, on risque de créer de l’incertitude et in fine, on n’aura aucune vision politique à moyen et long-terme… Tout ce que détestent les acteurs économiques !
Virginie Calmels appelle à une négociation entre le Président de la République et le Président du Sénat pour choisir un Premier Ministre (ou une Première Ministre) et s’accorder les principaux textes à voter.