Le 28 avril dernier, Virginie Calmels se penchait sur le virage étatiste du Président réélu, Emmanuel Macron, dans Good Morning Business sur BFM Business. 

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Souvenons-nous d’Emmanuel Macron en 2017…

Lorsque l’ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, accède en 2017 à la Présidence de la République Française, il était alors présenté comme le chantre du libéralisme à la française.

Nous reconnaissons que les premières mesures sont allées dans le bon sens et ont porté leurs fruits :

  • Baisse de l’impôt sur les sociétés, de 33% à 25%
  • Transformation du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) en un allègement de cotisations sociales, et donc une baisse des charges pour les entreprises
  • Les ordonnances travail
  • La flat tax de 30% sur les revenus du capital
  • La réforme de l’apprentissage
  • La réforme de l’assurance chômage
  • La loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises)

 

Le virage étatiste d’Emmanuel Macron

Si les premières mesures sont allées dans le bon sens, c’était sans compter sur les crises à venir, auxquelles a dû faire face l’exécutif :

  • La crise des gilets jaunes
  • La crise sanitaire
  • La guerre en Ukraine

Ces crises ont amorcé un virage étatiste. A l’Elysée, on pense en effet que l’Etat est LA solution. Certes, il a été nécessaire de protéger, notamment les plus fragiles. Mais on a tellement protégé que la dette publique a considérablement augmenté (passant de 97,4% du PIB à 112,9% du PIB).

Ce fameux « quoi qu’il en coûte » à tout va a également protégé des entreprises et des emplois qui, dans un monde normal, auraient sans doute disparu. Bref, notre économie s’est retrouvée sous perfusion.

Et le second mandat ?

Si on se projette sur les 5 années à venir, on voit que le PROTEGER a pris le pas sur le LIBERER.

Emmanuel Macron parle même de LIBERER + PLANIFIER, ce qui nous paraît être un peu antinomique. Quel équilibre trouvera le Président Macron ?

Les grands thèmes du quinquennat 2022-2027 sont les suivants :

  • éducation
  • santé
  • écologie

Sur l’éducation et la santé, il est primordial d’envisager des réformes structurelles et de transformer en profondeur. Arrêtons de simplement dépenser plus. Dépensons mieux !

Sur l’écologie, est-ce que les réformes se traduiront en plus de contraintes normatives ? Ce n’est pas souhaitable ! Soyons créatifs et innovants.

Enfin, Emmanuel Macron parle également de « libéralisation entrepreneuriale et académique » : y aura-t-il un élan libéral salutaire, notamment avec une baisse de la complexité administrative ? Beaucoup d’entrepreneurs n’attendent que ça !