Propos recueillis par Omaïma Sakirda pour Studyrama, le 3 mars 2021.

FUTURAe est une école dédiée aux métiers du domaine des industries créatives et du marketing (jeux vidéo/animation 3D/techniques audiovisuelles et web…) qui a ouvert ses portes en octobre 2020. Dans cet entretien, Virginie Calmels, fondatrice de FUTURAe, nous parle des raisons qui l’ont conduit à vouloir former les jeunes aux métiers du digital et des industries créatives : les métiers de demain.

85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. En revanche on sait que l’essentiel de ces emplois concerneront les industries créatives ou le digital

Pouvez-vous nous présenter le concept de votre école ? Quelles sont les raisons qui vous ont amené à ouvrir FUTURAe ?

Après avoir passé plus de 20 ans dans les industries créatives, l’entertainment et les entreprises technologiques, et avoir fait de l’emploi le fil rouge de mon engagement (professionnel, caritatif et politique), la formation m’est apparue comme un enjeu majeur. FUTURAe est née de la volonté de lutter contre le chômage des jeunes en leur apportant une formation très professionnalisante dans les domaines qui recrutent, voire dans des métiers actuellement en tension ; l’objectif est que nos étudiants ne connaissent pas le chômage alors que 23,5 % des jeunes actifs sont au chômage en France. Le concept de FUTURAe repose sur la certification de compétences nécessaires au monde de demain. FUTURAe s’intéresse au potentiel de chaque étudiant et non pas à ses connaissances passées. C’est une école qui permet à chacun d’être en prise directe avec l’entreprise via des CEO emblématiques qui interviennent en master class et via des intervenants qui sont tous des professionnels ayant un métier et venant, en parallèle, au sein de l’école transmettre leur savoir. C’est un gage d’égalité des chances que nous renforçons aussi grâce à un module de « savoir être ». FUTURAe veut connecter étroitement les besoins réels des entreprises et la formation des talents.

Quels profils d’étudiants recherchez-vous ?

Nous recrutons sur la base de tests cognitifs élaborés spécifiquement pour FUTURAe et sur la motivation au travers d’entretiens de personnalité. Nous sommes convaincus que l’orientation est clé dans la réussite d’un candidat, et nous nous efforçons d’accompagner les postulants dans le choix le plus judicieux de leur formation.
Pour les bachelors (cursus en 3 ans) nous recrutons des bacheliers généralistes ou techniques (STI2D, TMG, ST2S) ou des bacs pro liés à l’environnement 3D, architecture ou commerce, électrique et système numérique. Pour les mastères (cursus en 2 ans) nous recrutons des étudiants titulaires d’une licence d’autres écoles ou de l’université, ou de bachelors d’autres écoles.
C’est aussi une école qui délivrera prochainement des formations courtes dédiées à des personnes plus âgées, soit en reconversion, soit désireuses de se remettre à niveau dans le domaine du digital qui évolue très vite.

Pourquoi pensez-vous que les métiers de demain se trouvent dans le domaine des industries créatives et du marketing digital ?

Une étude publiée par Dell et l’Institut pour le Futur indique que 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. En revanche on est certain que l’essentiel de ces emplois seront dans le domaine du digital. Le monde évolue très vite, les technologies également et l’obsolescence des logiciels ou autres moyens s’accélère, c’est pourquoi FUTURAe veut permettre aux étudiants d’apprendre à apprendre. En se focalisant sur les industries créatives et le marketing digital, on n’embrasse pas la totalité des métiers d’avenir bien évidemment mais on cible un large spectre : le marketing ne sera plus que digital, et les industries créatives connaissent une croissance insolente, l’industrie du jeu vidéo atteint 139 milliards d’euros en 2020. Les compétences de l’image et du web, de la créativité et de l’esprit critique, de la transversalité et de l’esprit entrepreneurial, ainsi que l’acculturation au codage, à l’intelligence artificielle, à la protection des données, à la cybersécurité, etc… seront nécessaires, voire discriminants, dans le monde de demain. Je ne crois pas à la reproduction, dans un monde en évolution permanente et rapide, je crois à la créativité.